André VELTER

Velickovic, l’épouvante et le vent

Fata Morgana, 1987

Complicités incertaines des visions et des mots.
poèmes tremblés du bout des yeux…
La parole peut-elle naître en regard, surgir de la
matière même des images ?
Seul m’importe ce pari d’alchimiste.
Ici, tout se joue à la Vitesse-Velickovic : la lumière,
le temps, le prisme des couleurs, le mouvement, la peur,
les épidémies, les corps, l’ombre et la nuit ?

“Les horreurs dont l’univers regorge font partie intégrante de sa substance;
sans elles, il cesserait physiquement d’exister.“
E. M. Cioran

PARCOURS CRITIQUE

« La parole peut-elle naître en regard, surgir de la matière même des images ? » En posant cette question au seuil de son livre, André Velter définit l’espace dans lequel il entend inscrire son texte: parole qui veut « naître » et « surgir » de l’œuvre regardée, parole volontairement, essentiellement dépendante. Les poèmes « en regard » des reproductions en noir et blanc – parti pris qui accentue la proximité avec le texte écrit – prennent acte de l’effet produit, de la commotion engendrée par les toiles de l’artiste.
Patrick Kéchichian / Le Monde, 4 septembre 1987

PoésieVelickovic, l’épouvante et le vent