André VELTER

La vie en dansant

À Claude Guerre
Gallimard, 2000

En poche, je garde sous le poing un mémento qui est moins qu’un viatique
et à peine un pense-bête. Il dit :

La poésie ne peut être coupée ni du sacré ni du réel.
Elle n’est pas un réservoir de mots d’ordre.
Elle a du souffle et pas de frontières.
Sa langue lui appartient, mais elle appartient à la rumeur des langues.
Opaque à tout populisme, elle n’a pas à craindre d’être populaire.
Si elle est vécue, elle change la vie.

PARCOURS CRITIQUE

C’est bien à l’écoute du bruissement immémorial du monde, de la rumeur des langues qu’André Velter bâtit avec une belle obstination une œuvre qui en fait un de nos plus inspirés compagnons d’insomnie.
Bernard Mazo / Aujourd’hui poème, février 2000

Poésie-dialogue, poésie-hommage, poésie qui accompagne le quotidien, combat la grisaille, l’inertie, poésie de la recherche d’harmonie, bien réunie dans le titre du livre, en forme de profession de foi : vivre « en dansant ».
Josyane Savigneau / Le Monde des Livres, 31 mars 2000

La voix d’André Velter est une voix chaude, fraternelle, qui a d’indéniables vertus de contagion. Elle incite à une lecture à voix haute, invite à des connivences (…); elle appelle l’énergie exacte et pure d’une danse, d’un chant d’innocence et de muscles noués, où la présence épouserait l’évidence.
Richard Blin / Le Mensuel littéraire et poétique, avril 2000

Velter (qui aura connu la planète avant qu’elle ne soit la proie du tourisme, de la vitesse et de l’intéractivité absolus) apparaît comme le dernier poète de l’aventure inaugurée par un Cendrars au début du siècle, et le premier de l' »écosophie » définie par Guattari. Témoin privilégié d’une époque-charnière, sa parole s’en prend à la défiguration du monde par le profit et les instincts meurtriers, aussi bien qu’à l’indifférence qui leur abandonne le terrain.
Gérard Noiret / La Quinzaine Littéraire, 16-30 avril 2000

Poème cosmique. Poème de révolte, mais aussi de l’appel de mémoire de tous ceux qui vivent intensément la révolte dans le qui-vive de « l’écart absolu ».
Marie-Claire Bancquart / Europe, juin-juillet 2000

Des richesses, pas seulement verbales, ruissellent ainsi à presque chaque page de La vie en dansant. Ce qui est cherché là, ce n’est non l’ascèse mais franchir « les portes du temps ». Maintenant, c’est fait.
Pierre Perrin / La Nouvelle Revue Française, Juin 2000

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