André VELTER

Étapes brûlées (1974-1978)

Suivi d’un entretien avec Jacques Ancet
Le Castor Astral / Les Écrits des Forges, 1996

Après Passage en force (1971-1974), Étapes brûlées ouvre la voie du passage à l’Est. André Velter y regroupe ses poèmes des années 1974-1978 avec, au cœur, un carnet de route inédit qui souligne le caractère décisif de la translation Paris-Kaboul. À défaut d’unité de lieu, on décèle ici une aimantation unique, une quête d’infini, de lumière, d’excès, d’épreuve, et la quasi obsession de tout prendre de vitesse. Il y a dans ce livre un mouvement d’ensemble qui oriente à l’Orient, doublé d’une célbration de l’Afghanistan d’avant les massacres et les ruines. D’incessantes traversées de désert s’apparentent à autant de pélerinages aux sources du silence, de la solitude, du dénuement. Intensément vécue, la poésie brûle les étapes.

PARCOURS CRITIQUE

Un livre extraordinaire. Attention ! Les ailes en papier des Étapes brûlées ne doivent pas vous faire oublier l’essentiel : ce Velter aux semelles de cerf-volant est un redoutable oiseau de proie.
Yanny Hureaux / L’Ardennais, 19juin 1996

En terre afghane, André Velter avait saisi à quel point l’art poétique puise sa vitalité dans une étreinte avec la nature même qui l’avait engendré, quitte à brûler les étapes pour mieux renaître de ses cendres.
Fabrice Littamé / L’Union, 4 août 1996

Bien qu’antérieur au livre admirable qu’André Velter a donné récemment chez Gallimard, Le Haut-Pays où il saisit, mieux que quiconque depuis Victor Segalen, le génie d’une Asie matérielle et immatérielle, on retrouve dans Étapes brûlées la même quête d’absolu. Poésie pure et irrationnelle, philosophie qui se retourne contre sa propre pensée, devoir de métamorphose, illumination et cécité du verbe qui dit tout mais garde son mystère : tel est l’état d’esprit de ce poète de 51 ans, l’un des plus indiscutables que nous ayons.
Alain Bosquet / Le Figaro, 5 septembre 1996

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