Culture & Conviction

Né le 8 mai 1932 à Ménerbes, Michel Tamisier était le fils du forgeron du village. Picasso habitait alors la même rue quelques maisons plus haut, et Michel gardait du peintre un souvenir très vif, car il venait souvent faire escale près de la forge ou, fait encore plus marquant, il lui arrivait de passer en procession avec Dora Maar, sa femme, qu’il avait parée de fleurs et portait à sa suite une traîne de lierres tressés. Il n’est pas impossible qu’une telle vision ait laissé des traces et décidé très tôt d’une attention soutenu pour toutes les formes de créations artistiques.

Élève de l’École normale d’instituteurs, Michel Tamisier adhère d’emblée aux idées et aux engagements de ceux que l’on a désignés comme les « hussards noirs de la République » : défenseurs de la laïcité, de la libre pensée, avec un sens aigu du bien social, de la justice et, surtout, de l’éducation en tant que voie d’accès privilégié à la connaissance de soi et des autres.

En 1955, Michel Tamisier prend la direction de l’école primaire de Cadenet, puis crée un collège dans des conditions difficiles (dans des préfabriqués) en 1963.

En 1982, il devient principal du collège Le Luberon qui désormais porte son nom.

Pendant son mandat, Cadenet est jumelé avec le village de Varvari en Crète, ce qui constitue une première en Europe. À partir de 1990, son Conseil Municipal adopte un hameau romain “Occoale“ pour tenter d’enrayer sa déstruction par le régime Ceausescu.